Tout comprendre de la grève des employés de la NS

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Aujourd’hui, j’avais prévu de me rendre à Amsterdam, mais comme la NS est en grève et qu’aucun train ne circule, je suis consignée chez moi. Un mal pour un bien puisque cela va me donner le temps de me renseigner sur ce mouvement social et partager avec vous mes découvertes. Ce qu’on ne fait pas chez Francine à vélo pour tenir nos lecteurs au courant de l’actualité !

AH, LA NS ! La compagnie néerlandaise des chemins de fer est une institution nationale et pour cause, elle règne d’une main de maître sur l’ensemble du territoire, tenant à sa merci tous les usagers des Pays-Bas. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste (la moindre goutte de pluie semble systématiquement la ralentir, ce qui est très dommage quand on connaît la situation météorologique de notre pays d’adoption.), nous sommes nombreux à la fréquenter au quotidien. Elle fait un peu partie de notre famille. 

Et depuis quelques semaines, la NS se rebelle. Et de plus en plus ! Les trains ne se contentent plus d’être en retard, ils ne roulent plus du tout. En cause ? Une grève générale de ses employés qui réclament une hausse des salaires et des conditions de travail décentes. 

Des conditions de travail et un salaire décents

Depuis quelques mois, les employés de la Nederlandse Spoorwegen dénoncent bruyamment leurs conditions de travail. Salaires minables, horaires à rallonge, plannings chaotiques, la société ferroviaire a visiblement mal anticipé les conséquences de la pandémie de Coronavirus et l’inflation qui a suivi.

 

Les différents syndicats ( Le Netherlands Trade Union Confederation (FNV), le Christian National Trade Union (CNV), et le VVMC) ont réclamé en août plusieurs mesures pour permettre aux employés de faire face à l’inflation et de retrouver un peu de sérénité au quotidien :

 

– Une augmentation de 100 euros bruts sur tous les salaires ;

 

– un taux horaire de 14 euros minimum ;

 

– un bonus de 600 euros pour 2023 ;

 

– Des mesures pour assurer aux salariés un meilleur équilibre entre leur travail et leur vie privée.

 

Face à l’échec des négociations, les employés de la NS n’ont pas eu d’autres choix que de lancer un premier mouvement de grève courant du 26 au 31 août. Une initiative alors fermement déplorée par la NS, qui a déclaré à son sujet :



« La N.S. se trouve dans une situation financière difficile en raison de la diminution du nombre de voyageurs après à la pandémie de Coronavirus, et fait remarquer aux syndicats que leurs revendications entraînent une augmentation de salaire de 20 % »

Mouvement social de la NS : où en est-on aujourd’hui ?

Les choses bougent pour les employés de la Nederlandse Spoorwegen. La compagnie a enfin reconnu des manquements dans la gestion de la crise sanitaire et une mauvaise anticipation de ses conséquences sur les salariés.

À l’heure actuelle, les différents syndicats et les représentants de la NS n’ont pas encore trouvé d’accord satisfaisant, même si la célèbre compagnie ferroviaire a d’ores et déjà validé le taux horaire de 14 euros minimum. Elle a également proposé une augmentation des salaires rétroactive de 5%, suivie d’une hausse de 2,5 % en 2023, et le versement d’un bonus unique de 650 euros.

Les syndicats attendent de connaître le détail des différentes mesures pour lutter contre l’inflation, et indiquent qu’aucun accord collectif n’a été trouvé. La grève d’aujourd’hui est donc maintenue. Et je vous confirme que c’est le cas, comme en atteste cet article.

Finalement, les Néerlandais n’ont rien à envier à leurs cousins français quand il s’agit de faire valoir leurs droits, et tant mieux ! De toute façon, avec le temps qu’il fait dehors, on est bien mieux chez soi que coincés dans un train à l’arrêt, non ?