Où donner mon sang AUX PAYS-BAS et comment m’inscrire sur la liste des donneurs d'organes ?
Chère Pauline,
Pour commencer, je suppose que ta question implique un souhait de don de ta part et je t’en félicite. Pour te signifier ma gratitude, je me suis empressée de fouiller les Internets et j’ai trouvé toutes les réponses à tes questions, et même plus.
Où donner son sang ?
Aux Pays-Bas, c’est l’organisme Sanquin qui est chargé recueillir nos plaquettes et notre plasma. Cette organisation non-lucrative est née en 1998 de la fusion entre La banque de sang nationale néerlandaise et le lLaboratoire central du service de transfusion de la Croix-Rouge néerlandaise. Sanquin approvisionne et gère les stocks de sang et de plasma néerlandais, mais mène aussi des études scientifiques et conçoit des solutions pharmaceutiques.
Sanquin dispose d’antennes dans tout le pays. Pour devenir donneuse, il suffit de t’inscrire sur leur site internet. Lors d’un premier rendez-vous de screening, on vérifiera ton historique médical et personnel et si tous les signaux sont au rouge (car tu donnes ton sang, hu hu) tu pourras léguer ton précieux fluide vital.
Un screening, plus court, sera nécessaire avant chaque don. L’idée, c’est de s’assurer que non seulement, tu ne risques pas de contaminer des gens qui sont déjà en mauvais état, mais qu’on peut te délester sans danger du demi-litre de sang habituellement prévu. Attention ! Les critères excluants sont nombreux et je te propose de les consulter avant de te lancer.
à savoir
Le don est ouvert à toutes les personnes âgées de 18 à 65 ans, les donneurs réguliers et en bonne santé peuvent cependant continuer à donner jusqu’à 79 ans.
Un prélèvement dure entre 10 et 15 minutes et une collation t’est ensuite proposée même si de nombreux internautes se plaignent de leur frugalité. Bonne nouvelle : tu ne donnes pas ton sang pour gagner un kaas broodje gratuit et la qualité de la cantine de Sanquin ne devrait donc pas te décourager. Cela dit, n’hésite pas à prévoir ton propre goûter. Et à bien te nourrir et t’hydrater avant.
Comment figurer (ou non) sur le registre des donneurs d’organes ?
En France, chaque citoyen est considéré comme donneur par défaut. Les personnes qui ne souhaitent pas léguer leur corps doivent s’inscrire sur un registre spécifique.
Aux Pays-bas, c’est un peu différent puisqu’aucune décision ne peut être prise sans l’accord, ou le refus, du donneur potentiel. Dès 18 ans, tous les habitants des Pays-bas sont invités à indiquer leur choix sur la plateforme dédiée ou par téléphone. Cette démarche n’est pas obligatoire, mais si la personne décède sans avoir indiqué son choix, la décision reviendra aux proches.
NDLR : Le gouvernement utilise d’ailleurs ce dernier argument pour motiver les indécis : “- Si vous mourez, vos proches devront choisir pour vous, et comme ils auront déjà suffisamment de chagrin comme ça, ne leur infligez pas ça. Pragmatique, direct, efficace, néerlandais.”
Si tu vis aux Pays-bas depuis plus de trois ans, je t’invite donc très fortement à remplir ce formulaire pour communiquer tes souhaits en la matière. C’est rapide et ça peut sauver des vies (ou au moins épargner tes proches).
Où se former aux premiers secours ?
Tu sembles motivée à faire don de ton corps pour secourir tes frères humains et c’est un état d’esprit que je valide. Pour t’y aider, je vais même pousser mes recherches un peu plus loin, puisque après tout même bien vivante et lestée de ton volume sanguin habituel, tu pourrais être témoin du malaise cardiaque d’un badaud malheureux.
MAIS NON je ne te suggère pas de procéder à une transplantation sauvage sur un coin de trottoir. Par contre, je t’encourage à suivre une formation aux premiers secours. Ainsi, morte ou vive, tu seras préparée à toutes les éventualités.
Malheureusement, il n’existe pas de cours dispensés gratuitement, et il va falloir t’adresser (par exemple) à la Croix-Rouge néerlandaise qui propose différents cursus. Le module de départ, qui concerne la sécurité des enfants, est de 25 euros, quand une formation complète se paye autour de 130 euros. Mais c’est pour la bonne cause !