Que font les pompiers aux Pays-bas ?
Chère Marie,
En creusant Google à la recherche d’informations pour répondre à cette épineuse question, je me suis demandé si les activités des pompiers néerlandais n’étaient pas classées secret d’état, tant il est compliqué de savoir ce qu’ils trafiquent exactement. À part éteindre des feux. Heureusement, je ne manque pas de ressources, j’ai donc mis mon mari sur le coup et nous avons trouvé la réponse à ta question.
Que font les pompiers aux Pays-bas ?
Il semblerait donc que les soldats du feu dutch s’adonnent aux mêmes tâches que leurs homologues français :
– Ils préviennent et éteignent les incendies ;
– Ils interviennent sur les catastrophes de toute sorte (inondations, explosions, accidents) ;
– Ils secourent les accidentés de la route, par exemple en les extrayant de leur véhicule ;
– Ils peuvent utiliser leur camion comme une ambulance ;
– Ils assistent les services de protection civile lors des interventions de grande envergure ;
– Ils interviennent sur les accidents du quotidien ;
– Ils font de la prévention incendie.
Cela dit, même si les Internets semblent s’accorder sur le fait que nos braves pompiers bataves font des trucs de pompiers, leur activité tourne principalement autour de la gestion et de la prévention des incendies. Les petits chats (et les individus ivres) coincés dans les arbres sont plutôt sauvés par les bénévoles de la Dierenambulance, quant aux malades et aux blessés qui ont besoin d’une ambulance, on leur envoie en général… Une ambulance et pas un camion de pompier.
Tout dépend des régions, des moyens disponibles et des services en capacité d’intervenir le plus rapidement.
Les pompiers volontaires sont-ils amenés à disparaître ?
Comme en France, la plupart des pompiers néerlandais sont volontaires. On compte 959 casernes de pompiers dont 845 casernes bénévoles, 73 casernes professionnelles et 41 casernes regroupant des volontaires et des professionnels.
Les Pays-Bas comptent un peu plus de 23 000 pompiers (dont 94 % sont des hommes, parce qu’ici aussi, les stéréotypes de genre ont la vie dure). Parmi ces 23 000 pompiers, 82 % sont volontaires. Le fait qu’un pompier soit bénévole ou professionnel ne change en rien la nature de ses tâches, ce qui pose par ailleurs un problème éthique.
Les pompiers volontaires, ne seraient-ils alors pas des employés à temps partiel sous-payés (leur prime annuelle s’élève à 6 000 euros par an.) ? Et le cas échéant, ne faudrait-il pas changer le statut de ces pompiers et leur proposer un contrat ? Cette solution ne fait pas beaucoup d’adeptes. L’état concède que salarier ces volontaires reviendrait beaucoup trop cher. Quant aux volontaires, beaucoup apprécient l’aspect bénévole de leur mission et n’apprécieraient pas de se retrouver liés contractuellement à leur caserne, avec tous les impératifs et les obligations que cela entraîne.
NDLR : Une de mes co-francine m’a demandé de répondre à la question suivante, arguant qu’elle la posait pour une amie. Mouais. Je n’y crois pas :
Est-ce que les Néerlandais célèbrent également le bal des pompiers ?
Eh bien non ! Mais selon mon mari, toujours lui, il existe un Bouwvakkersbal, c’est-à-dire un bal annuel réservé aux professionnels du bâtiment. Cette dernière anecdote n’a strictement rien à voir avec le reste, mais elle méritait d’être mentionnée.