10 faits qui changeront votre regard sur les oiseaux d’Amsterdam
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Marie-Caroline HADDAD
Qui ne s’est jamais émerveillé devant la diversité et la quantité d’oiseaux que compte Amsterdam ? Au cours d’une courte promenade, vous pourrez apercevoir un héron en attente de sa pitance sur une barge, puis un couple de mésanges ou de perruches batifoler dans un arbre, avant d’entendre deux cigognes claquer leurs becs, pour enfin entrevoir, au coin d’un canal, une famille d’oies très, très à l’aise. Comment et pourquoi Amsterdam, compte-t-elle autant d’oiseaux ? Qui s’en occupe ? Francine a mené l’enquête, et vous invite à partir à la découverte des informations qu’elle a collectées à travers une liste, non exhaustive, de 10 faits qui changeront votre regard sur nos amis à plumes.
1.On compte parfois plus de 200 espèces d’oiseaux à Amsterdam !
Pourquoi parfois ? Tout simplement en fonction des saisons et des années. Au printemps (Aaaah, l’amourrr !), la ville et ses alentours attirent beaucoup d’espèces d’oiseaux. Le martinet, la paruline des bois et la barge à queue noire, par exemple, passent l’hiver en Afrique mais se reproduisent dans et autour d’Amsterdam. En hiver, les « oiseaux résidents » restent ici, tels que le moineau domestique, la mésange charbonnière et la buse commune. On compte aussi de nombreuses oies qui migrent depuis l’Arctique vers Amsterdam.
2. Une histoire d’amour tragique est à l’origine du nid de cigognes de Vondelpark.
Nous vous en avons fait le récit complet ici. Oui, un tel drame mérite son propre article. À lire ou à relire, en écoutant les Rita Mitsouko.
3.Nourrir les canards des parcs est formellement interdit (et il y a plusieurs bonnes raisons pour cela.)
Laissons faire la nature ! Est-ce qu’un canard est censé manger les restes d’un jambon-beurre ou des oliebollen ? Non. Est-il censé trouver par lui-même comment se nourrir ? Oui.
Par ailleurs, personne n’a vraiment envie de copiner avec Ratatouille. Or, quand on donne à manger aux canards, cygnes, oiseaux etc., on attire tous les rongeurs dans notre giron. C’est un fait.
En revanche, vous pouvez nourrir les petits oiseaux dans votre jardin l’hiver. C’est autorisé et même encouragé. Vous pouvez vous renseigner auprès d’une animalerie ou en ligne, sur ce qu’il est bon de donner à quelles espèces d’oiseaux.
4. Abattre un arbre dans Amsterdam est très complexe, à cause des oiseaux !
Tous les oiseaux sont protégés en vertu de la Wet natuurbescherming (loi sur la conservation de la nature), c’est une loi nationale. Mais la Gemeente d’Amsterdam va plus loin. S’il est question de couper un arbre, un contrôle est effectué par un écologiste pour valider qu’aucun oiseau n’y niche. Si c’est le cas, l’arbre n’est pas abattu. L’idée est de conserver le plus d’oiseaux possible dans la ville (et réduire le nombre de moustiques !).
Il en va de même pour le fait n°5 !
Bon à savoir
Essayez de profiter des oiseaux à une distance respectueuse. Si un oiseau se reproduit, soyez conscient que vous n’êtes probablement pas le.la bienvenu.e.
Certains oiseaux dans les parcs ou en ville peuvent avoir associé les humains à la nourriture (des personnes qui n’ont pas lu cet article !) et peuvent, du coup, vous approcher de (trop) près. Restez calme. Attendez qu’ils s’en aillent. Ne les nourrissez pas.
5. La municipalité a lancé un programme de construction incluant des nids !
Pour augmenter la biodiversité, la Gemeente d’Amsterdam promeut un programme de construction de bâtiments incluant des nichoirs lors de la conception de nouvelles structures. Si vous voulez construire un nouveau bâtiment, il vous faudra donc cohabiter avec des locataires à plumes !
6. Ces oiseaux sont la première raison du déplacement de la Dierenambulance.
De qui s’agit-il ? De nos chers amis les pigeons, évidemment ! Ils semblent prendre un malin plaisir à se coincer dans un nombre incalculable d’endroits dangereux ou inappropriés.
7. Ces oiseaux sont surveillés de très près.
Avez-vous remarqué que certains oiseaux sont bagués et d’autres non ? Ceux qui portent un anneau de reconnaissance sont suivis par des chercheurs, notamment pour définir leur parcours de migration. L’un de ces chercheurs, Frank Majoor, a bagué beaucoup d’oies égyptiennes (ou Ouettes d’Egypte), de mouettes rieuses et de foulques, vous pouvez suivre son travail ici.
8. Le botulisme est une maladie répandue parmi les canards d’Amsterdam.
Il est si répandu que c’est un motif très courant d’intervention de la Dierenambulance. Vous voyez un canard pencher d’un côté, trembler, ayant l’air un peu ivre ? Ça n’est pas lié à la réouverture des terrasses, c’est l’effet du botulisme sur ces oiseaux. N’hésitez pas à contacter l’ambulance, ils soigneront directement l’animal en question.
9.Il existe des excursions dédiées à l’observation des oiseaux.
Vous l’aurez compris, les Néerlandais – et les Amstellodamois ne font pas exception – sont très proches de la nature et des animaux. On peut donc trouver une grande variété de promenades, dans la ville et ses alentours, consacrées à la contemplation de nos amis volatiles, pour les adultes mais aussi pour les plus jeunes.
10. la procédure à suivre si vous êtes témoin d’un oiseau en détresse :
S’il s’agit d’un oiseau qui s’est cogné contre une fenêtre, mettez-le à l’abri des chats, dans une boîte. Vous pouvez appeler l’ambulance pour animaux au 020-626 21 21. Ils amèneront l’oiseau blessé au refuge pour animaux sauvages De Toevlucht. Si l’oiseau n’est pas en danger immédiat, essayez de garder vos distances et de ne pas le déranger. S’il ne s’envole pas après plusieurs minutes, veuillez appeler l’ambulance pour animaux.
Nous tenons à remercier Koen Wonders de la Gemeente d’Amsterdam pour tous les renseignements qu’il a bien voulu nous fournir, ainsi qu’Els Lurvink de la Dierenambulance pour ses compléments d’information.